• Photo : Robert Capa (C)

    Quelques réactions "à chaud" au lendemain du premier tour...

    Prés des deux tiers des français ont choisi d'apporter leurs suffrages à des candidats de droite. Ainsi,  douze années de chiraquisme et cinq années de gouvernement UMP-UDF, n'ont pas entâmmé le crédit de la droite. En particulier, le score impressionnant de N. Sarkozy montre qu'en dépit de ses convictions fort peu républicaines et de ses mutiples provocations, il a réussi a rassembler prés d'un tiers des électeurs.

    La gauche est à un niveau dramatiquement bas, avec seulement 37 % des voix. Le second tour s'annonce trés difficile, surtout qu'il n'y aura pas de réserves chez les abstentionnistes. Le risque est que S. Royal soit obligé de faire des clins d'oeil à l'electorat centriste et affadisse en conséquence son discours et son programme, quitte à décevoir l'électorat de gauche... En attendant, j'ai une pensée triste et émue en voyant ce qu'il reste du PCF qui fut autrefois le parti qui receuillit mon premier vote de jeune électeur.

    Devant un tel constat et de telles perspectives, j'ai vraiment la gueule de bois (un peu à cause de l'abus d'alcool aussi...).

    Au nom d'une certaine idée que je me fait de la France et de son histoire, au second tour je voterai pour Ségolène Royal, contre l'anti-républicain Nicolas Sarkozy.

    Le combat continue.

    Le franc-tireur


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  • La lettre de léosthène*<?/bigger><?/bigger><?/bigger><?/bigger>, le 21 avril 2007, n° 297/2007<?/fontfamily>
    <?fontfamily><?param Verdana><?smaller>Site : http://www.leosthene.com/


    <?fontfamily><?param Verdana>Europe : la France en campagne enfermée dans l'hexagone<?/fontfamily>

    <?fontfamily><?param Verdana>Avons-nous, en France, oublié l'Europe ? Quant à eux, les autres Européens travaillent, évoluent, proposent. Et nous attendent. Voyons cela.<?/fontfamily>

    <?fontfamily><?param Verdana><?smaller>“<?/smaller>En ce qui concerne le Traité constitutionnel européen, je pense que nous savons l'un et l'autre que les Néerlandais et les Britanniques disent qu'il est important que nous revenions à l'idée d'un traité conventionnel dont le but est de rendre l'Europe plus efficace, travaillant de manière plus fonctionnelle, parce que nous avons maintenant une Europe à 27, puis à 28 et ainsi de suite plutôt qu'une Europe à 15. Nous revenons à cette idée d'un traité conventionnel amendé plutôt qu'à un traité avec les caractéristiques d'une constitution” (1). Ainsi parlait le Premier ministre britannique, Tony Blair, le 16 avril dernier, lors d'une conférence de presse qu'il tenait avec son homologue néerlandais Jan-Peter Balkenende à Downing Street.<?/fontfamily>

    <?fontfamily><?param Verdana>“Laissez-moi ajouter une remarque”, précisait immédiatement Jan-Peter Balkenende. “Vous savez que lors de la campagne référendaire aux Pays-Bas, il y a eu également une forme de critique – les gens ont dit que Bruxelles serait un super Etat. Et le fait qu'ils aient ce genre de sentiment a fait clairement apparaître que la constitution n'appartenait pas à leurs coeurs et à leurs esprits. Si vous parlez en termes de traité amendé, alors vous êtes dans un domaine traditionnel, avec lequel nous sommes familiers (...)”. Voilà qui ne laisse guère de chances à la Chancelière allemande, Angela Merkel, qui préside jusqu'en juin le Conseil de l'Europe.<?/fontfamily>

    <?fontfamily><?param Verdana>Rappelons-nous que son objectif initial était, après s'être assurée de la collaboration de ses deux successeurs, le Portugal et la Slovénie, de restaurer le traité constitutionnel et de laisser à la France, qui prend la présidence en juin 2008, le soin de préparer dans ce sens les élections européennes de 2009. Elle a choisi de travailler “ derrière les portes fermées ”,  en consultant en privé – c'est à dire loin des médias - les dirigeants européens et leurs conseillers les uns après les autres.<?/fontfamily>

    <?fontfamily><?param Verdana>Et son programme, tel qu'exprimé devant le Parlement européen le 17 janvier dernier à Strasbourg (2), était très clair  :“ La phase de réflexion est terminée. Il convient maintenant de mettre au point de nouvelles décisions d'ici au mois de juin. Je m'engage à faire en sorte que, d'ici la fin de la présidence allemande du Conseil de l'UE, une feuille de route pour la suite du processus du traité constitutionnel puisse être adoptée. Il est dans l'intérêt de l'Europe, des États membres et de ses citoyens de mener à bien ce processus d'ici les prochaines élections au Parlement européen qui se tiendront au printemps 2009. Un échec serait une omission historique ”.<?/fontfamily>

    <?fontfamily><?param Verdana>Le président de la Commission, José Manuel Barroso, sommé de légiférer “utile”, (il faut réduire cette Europe “lente, bureaucratique”, il faut “mieux légiférer”), avait appelé à la prudence en matière de constitution, allant jusqu'à proposer d'en “ changer le nom ”. A cela aussi, Tony Blair a répondu. Inutile d'embellir la mariée, le problème n'est pas là : “Eh bien je pense que la chose importante en réalité est qu'il ne s'agit pas simplement d'un mot, constitution. En d'autres termes, je veux dire qu'il ne sera pas suffisant de supprimer le mot constitution du traité”. Il faut “quelque chose d'autre, quelque chose de différent”, précise à son tour Jan-Peter Balkenende, afin de parvenir à “une décision commune en juin”.<?/fontfamily>

    <?fontfamily><?param Verdana>Nous parlons bien de juin 2007. Et nous parlons bien du futur de l'Europe, c'est à dire de ses membres, et bien sûr de la France.<?/fontfamily>

    <?fontfamily><?param Verdana>Concrètement, de quoi dépend le futur bien-être des électeurs français ? De la croissance économique de la région à laquelle leur pays appartient, de l'organisation   interne, sociale et juridique, que cet ensemble va continuer de se donner, de la protection qu'il va offrir à chacun. Nous savons bien que le Marché commun a réussi, à ses débuts, parce qu'il était plus attractif que le projet concurrent britannique de simple zone de libre échange. Nous l'avons souligné récemment, “C'était le ronflement de la croissance économique de la CEE(Communauté économique européenne),qui, par dessus tout le reste, a fait d'elle un succès dans ses premiers jours. C'est son dynamisme économique, aussi, qui a attiré d'abord la Grande-Bretagne et les autres à présenter leur demande d'adhésion. Inversement, c'est la morosité économique, en particulier à propos du chômage persistant, qui a joué le plus grand rôle dans le rejet du Traité et la propagation de l'eurosepticisme au travers du continent” (3).<?/fontfamily>

    <?fontfamily><?param Verdana>Eh bien de cela, c'est-à-dire de l'incontournable chemin de l'avenir des Français, les candidats éligibles à la présidence française n'ont pas parlé de façon claire.<?/fontfamily>

    <?fontfamily><?param Verdana>Ce qui nous permet d'observer plusieurs choses. En Europe, malgré le travail d'Angela Merkel (4), les esprits sont inquiets. Peu à peu, après le choc dunonfrançais au référendum sur le traité constitutionnel, les fondamentaux se font jour : sans la France, il n'y a pas d'Europe. Les discours sur “ l'isolement français ” ont trouvé leur limite. La ratification du traité par les “ Européens ” - quand les peuples n'ont pas été consultés hors les Espagnols – redevient ce qu'elle est : une fiction. Ecoutons Jens-Peter Bonde, membre du Parlement européen (5) : “Cette semaine, le comité du Parlement européen pour la constitution a débattu avec deux anciens membres de la Convention – le corps qui a conçu la Constitution européenne (...). Tous deux ont présenté différentes méthodes pour récupérer  par la porte de derrière (by the backdoor) la majeure partie de la Constitution rejetée, sans référendum (...) ”.<?/fontfamily>

    <?fontfamily><?param Verdana>Et de citer les propositions de Frans Timmermans, ministre néerlandais des Affaires européennes (abandonner le nom de constitution et “les symboles d'une Etat européen, l'hymne et le drapeau”), entre autres choses, et celles du français Pierre Lequiller (UMP), Président de la délégation de l'Assemblée nationale pour l'Union européenne. (6) “Il est frappant (de constater) qu'ils cherchent tous les deux à éviter d'avoir à consulter leurs opinions sur n'importe quel nouveau traité. Ceci est également la politique du candidat favori des élections françaises, Nicolas Sarkozy. Il est le ‘candidat du coup d'Etat' (Coup d'Etat candidate), qui vise à adopter une constitution rejetée sans nouvelle consultation du peuple (...). Combien il est naïf de croire que cela va marcher ! Les électeurs en France et aux Pays-Bas ne sont pas aveugles. Ils se sont opposés à la constitution contre l'avis de 90 % de leurs propres représentants parlementaires (...)”.<?/fontfamily>

    <?fontfamily><?param Verdana>Pour être justes, il n'y a pas d'enthousiasme en Europe, selon notre confrère EUObserver, pour les deux autres candidats éligibles : “En termes de questions européennes, Madame Royal et M. Bayrou sont considérés avec préoccupation par certains cercles européens parce qu'ils veulent tous deux un référendum sur un traité révisé” (16 avril). Révisé comment ? Nul ne le sait – en tous les cas pas les électeurs (7).<?/fontfamily>

    <?fontfamily><?param Verdana>En outre, ajoute le Premier ministre néerlandais, lesnonfrançais et néerlandais ne sont pas l'essentiel. Ce qui est arrivé “a quelque chose à voir avec la distance qui existe entre Bruxelles et Strasbourg d'une part, et les peuples en Europe de l'autre”. Et pourtant, reconnaît-il, “qu'est-ce que l'Europe signifie pour des questions comme (...) le changement climatique, l'énergie, la guerre contre le terrorisme par exemple ? L'Europe est tout à fait pertinente. Ceci dit, (certaines choses) doivent être claires : quelle est la pertinence de Bruxelles, que sont ses pouvoirs et ses responsabilités, que sont aussi les responsabilités des Etats nationaux ? (...)”.<?/fontfamily>

    <?fontfamily><?param Verdana>C'est pour cela, dit Tony Blair, que, bien que “nous soyons anxieux de travailler étroitement avec la présidence allemande, avec laquelle nous avons tous les deux de bonnes relations (...), et tout en considérant avec respect les vues de ceux qui ont ratifié le traité constitutionnel, ce que nous essayons de faire étant donnée la réalité politique, non pas seulement dans nos deux seuls pays mais en Europe, est de parvenir à une conclusion raisonnable, et il est raisonnable de revenir à un mode plus traditionnel de travail”.<?/fontfamily>

    <?fontfamily><?param Verdana>Ce qui est intéressant, ce n'est pas que l'Europe “ super Etat fédéral ” soit rejetée par Tony Blair, aucun gouvernement britannique n'y a jamais souscrit, mais que l'idée se répande qu'il faut travailler concrètement sur des projets communs, pour démontrer à nouveau aux peuples désenchantés que c'est dans et par l'Europe qu'ils peuvent trouver une réponse à leurs souhaits d'emploi, de bien-être social, de sécurité – c'est-à-dire à leurs préoccupations quotidiennes. Et que ce n'est pas en les dépossédant de la question – et de leur pouvoir, si l'Europe se veut réellement démocratique – qu'aucun dirigeant ne parviendra à les persuader que leurintérêtest là. Leur intérêt commun avec celui des autres Européens, c'est la prospérité de la région.<?/fontfamily>

    <?fontfamily><?param Verdana>Nous titrons sur l'Europe. Mais d'une façon plus large, c'est l'ensemble de la communauté et des problèmes internationaux qui ont disparu de la campagne, ce qui est un paradoxe étonnant en temps de mondialisation. Pour quelle raison ? C'est Pascal Boniface, directeur de l'IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques) qui analysait pour LCI.fr (8) :“ Tout d'abord, un calcul simple, fait à la fois par les candidats et les médias : celui que la politique étrangère n'intéresse pas les gens. Ensuite, les visites de Sarkozy aux Etats-Unis et de Royal au Proche-Orient ayant déclenché des polémiques, ils ont préféré mettre un frein sur le sujet ”.Ensuite ? “(...) les principaux candidats sont tout simplement moins intéressés par le sujet que Mitterrand ou Chirac. On a vraiment l'impression que la politique étrangère est pour eux une figure imposée, plus qu'une conviction ”.<?/fontfamily>

    <?fontfamily><?param Verdana>Tout aussi étrange, quand, au travers de ses Départements, Territoires et Collectivités d'Outre Mer la France est présente partout sur le globe (voir la carte 1), et que deux millions de ses ressortissants vivent à l'étranger (carte 2), est le peu de place et tout simplement de réflexion qui a été faite à ce formidable atout français dans le monde – avec les responsabilités et les devoirs que cette présence impose. Pourquoi rétrécir la France à l'hexagone quand elle est attendue – et pas seulement – par ses voisins ? Nous y reviendrons.<?/fontfamily>

    <?fontfamily><?param Verdana>“Espérons que le vainqueur se transforme quand il entrera à l'Elysée ”,nous dit, mécontent, Pascal Boniface.<?/fontfamily>

    <?fontfamily><?param Verdana>En attendant, à la veille du premier tour et en espérant un réveil au monde réel avant le scrutin final, nous n'exprimerons, pour tous nos compatriotes où qu'ils soient, qu'un souhait : prenez le temps de voter, aux urnes, citoyens.<?/fontfamily>

    <?fontfamily><?param Verdana>Hélène Nouaille<?/fontfamily>

    <?fontfamily><?param Verdana>Voir Léosthène n° 272/2007L'Europe, la chancelière et les grenouilles(accès libre) :<?/fontfamily>
    <?fontfamily><?param Verdana>http://www.leosthene.com/no-272-2007-Europe-la-chanceliere.html

    <?/fontfamily>Cartes :<?/fontfamily>

    <?fontfamily><?param Verdana>
    1 - DOM TOM et collectivités territoriales :<?/fontfamily>
    <?fontfamily><?param Verdana>http://college.hmco.com/languages/french/resources/students/maps/globe.jpg<?/fontfamily>

    <?fontfamily><?param Verdana>2 - Les Français expatriés à l'étranger dans le monde (2002) :<?/fontfamily>
    <?fontfamily><?param Verdana>http://www.mfe.org/getFile.aspx?FILEID=268&NODOWNLOAD=1<?/fontfamily>

    <?fontfamily><?param Verdana>Notes :<?/fontfamily>

    <?fontfamily><?param Verdana>(1) Texte de la conférence disponible en ligne sur le site de Downing Street (en anglais) à l'adresse :<?/fontfamily>
    <?fontfamily><?param Verdana>http://www.number-10.gov.uk/output/Page11479.asp<?/fontfamily>

    <?fontfamily><?param Verdana>(2) Discours prononcé par Madame Angela Merkel, Chancelière de la République fédérale d'Allemagne, le mercredi 17 janvier 2007, devant le Parlement européen, disponible en français à l'adresse :<?/fontfamily>
    <?fontfamily><?param Verdana>http://www.bundesregierung.de/Content/FR/Reden/2007/01/2007-01-17-rede-bkin-ep-frz.htm<?/fontfamily>

    <?fontfamily><?param Verdana>(3) Dossier deThe Economistpublié lors de la célébration du cinquantenaire du Traité de Rome, voir Léosthène n° 289/2007Europe, enfin les bonnes questions ?<?/fontfamily>
    <?fontfamily><?param Verdana>http://www.leosthene.com/no-289-2007-Europe-enfin-les.html(abonnés)<?/fontfamily>
    <?fontfamily><?param Verdana>Résumé (accès libre) :  http://www.leosthene.com/Resume-no-289-2007-Europe-enfin.html<?/fontfamily>

    <?fontfamily><?param Verdana>(4) Il y a eu un Conseil européen les 8 et 9 mars 2007 à Bruxelles. Qui en a entendu parler ? Le document final est disponible en français (et en PDF) à l'adresse :<?/fontfamily>
    <?fontfamily><?param Verdana>http://www.consilium.europa.eu/ueDocs/cms_Data/docs/pressData/fr/ec/93141.pdf<?/fontfamily>
    <?fontfamily><?param Verdana>Il trace les lignes approuvées parl'ensemble des pays membressur des questions importantes.<?/fontfamily>

    <?fontfamily><?param Verdana>(5) Publié dans EUObserver (en anglais) le 13 mars 2007. Disponible en ligne (por quelques jours en accès libre, ensuite en payant) :<?/fontfamily>
    <?fontfamily><?param Verdana>http://euobserver.com/9/23859/?rk=1<?/fontfamily>

    <?fontfamily><?param Verdana>(6) Une idée du contenu de la proposition de Pierre Lequiller est donnée en français, sous le titre “Comment sortir de l'impasse ?” à l'adresse :<?/fontfamily>
    <?fontfamily><?param Verdana>http://www.fenetreeurope.com/php/page.php?section=dossiers&id=0213<?/fontfamily>
    <?fontfamily><?param Verdana>Léosthène n'est pas engagé par le contenu de l'article.<?/fontfamily>

    <?fontfamily><?param Verdana>(7) Un exposé des différents points de vue des candidats éligibles est donné sous la plume de Corine Deloy, Rédactrice de l'Observatoire des élections en Europe (OEE), sur le site de la Fondation Robert Schuman (en français) :<?/fontfamily>
    <?fontfamily><?param Verdana>http://www.robert-schuman.eu/question_europe.php?num=qe-57<?/fontfamily>
    <?fontfamily><?param Verdana>Léosthène n'est pas engagé par le point de vue de l'auteur.<?/fontfamily>

    <?fontfamily><?param Verdana>(8) Pascal Boniface par Fabrice Aubert / LCI.fr / 18 avril 2007, entretien disponible en ligne (en français) :<?/fontfamily>
    <?fontfamily><?param Verdana>http://www.iris-france.org/Interviews-2007-04-18.php3<?/fontfamily>

    <?fontfamily><?param Verdana>*Deuxième année. Bihebdomadaire. Abonnement 300 euros

    <?fontfamily><?param Verdana><?color><?param 0000,0000,0000><?smaller>Léosthène, Siret  453 066 961 00013 FRANCE  APE 221E  ISSN 1768-3289.<?/smaller><?/color><?/fontfamily><?color><?param 0000,0000,0000>
    <?fontfamily><?param Verdana><?smaller>Directeur de la publication : Gérald Loreau<?/smaller><?/fontfamily><?fontfamily><?param Verdana><?smaller>(gerald.loreau@wanadoo.fr)<?/smaller><?/fontfamily>
    <?fontfamily><?param Verdana><?smaller>Rédactrice en chef : Hélène Nouaille<?/smaller><?/fontfamily><?fontfamily><?param Verdana><?smaller>(helene.nouaille@free.fr)<?/smaller><?/fontfamily>

    <?fontfamily><?param Verdana><?smaller>Copyright©2007.  La Lettre de Léosthène. Tous droits réservés

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  • Chers lecteurs, Actuellement en plein déménagement et changement professionnel j'ai peu de temps à consacrer à ce blogg... je serai trés bientôt de retour. En ettendant un peu d'humour ne fait de mal, vue la situation politique actuelle. Le Franc-Tireur

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  • Je vous conseille d'écouter l'excellente émission radiophonique de France Culture, l'ESPRIT PUBLIC qui traitre ce dimanche d'une question fondamentale : "Nation, nationalisme et identité nationale"
    Avec :

    • Max GALLO
    • Pierre NORA
    • Marc FERRO
    • Jean-claude CASANOVA
    • Philippe MEYER

    Ecouter l'émission (format Real player)

     

    Nation, nationalisme et identité nationale
    Présentation par Philippe MEYER
    . 

    Dans le cours de la campagne électorale, la question de la nation et de l'identité nationale ont fait récemment une entrée remarquée.
    « Une nation est une âme, un principe spirituel écrivait Ernest Renan en 1882. Deux choses qui, à vrai dire, n'en font qu'une, constituent cette âme, ce principe spirituel. L'une est dans le passé, l'autre dans le présent. L'une est la possession en commun d'un riche legs de souvenirs ; l'autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l'héritage qu'on a reçu indivis ».
    Les deux éléments de la proposition de Renan constituent l'acception classique du concept de Nation mais sont aujourd'hui sujets à interrogations et le « legs de souvenirs » est remis en question. Un gouvernement qui refuse de prendre part aux célébrations du 200ème anniversaire de la bataille d'Austerlitz ; des mouvements qui réclament l'expression d'une « repentance coloniale », tandis que d'autres tentent d'inscrire dans la loi l'obligation d'enseigner les aspects positifs de la colonisation : il est clair que le socle historique sur lequel repose la Nation s'est effrité à mesure que s'est opérée une déconstruction mémorielle ou qu'a prospéré le confusionnisme. Il n'est pas étonnant dans ces conditions que la seconde partie de la proposition de Renan, le « vivre-ensemble » soit elle-aussi soumise aux questionnements.
    Vous avez récemment déclaré, Pierre Nora, que si l'identité nationale est en crise, c'est à la fois à cause de la « réduction de la puissance de la France », de « l'altération des paramètres traditionnels de la souveraineté », de « l'insertion dans un espace européen », et de « l'affaiblissement du pouvoir de l'Etat » central. C'est aussi, et peut-être surtout, du fait de « la paix, (...) dont vous soulignez qu'elle est « l'une des sources de la confrontation avec soi-même que connaît la France ». Gaullisme et communisme étaient tous deux porteurs d'un projet collectif national, vecteur d'un nationalisme de droite pour l'un et d'un nationalisme de gauche pour l'autre. La chute de ces deux courants structurants de l'horizon politique français a coïncidé avec l'abandon du concept de Nation aux partis de droite et d'extrême droite car, comme l'explique Pierre-André Taguieff, après 1945, « La double hantise de la « menace fasciste » et des « dérives racistes » devient le moteur du progressisme (...). Postulant l'assimilation polémique de la nation au nationalisme, de l'appel au peuple au populisme, elle se traduit autant par un antinationalisme sans nuances que par un antipopulisme sommaire et obsessionnel, qui reviennent à criminaliser le sentiment patriotique, l'attachement national et la souveraineté populaire. »
    C'est autour de ces notions que je vous propose de mener notre débat, en tentant de mieux cerner l'histoire et la nature du populisme aussi bien que d'éclairer les rapports entre identité nationale et nationalisme

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  • Nous connaissons désormais, la liste des candidats à l'élection présidentielle. Ce qui était prévisible est désormais avéré : les candidats sélectionnés ne servent tous qu'à figer le système le politique : Nous retrouvons en effet avec d'un côté des candidats de la gauche radicale (Schivardi, Laguiller, Bové, Besancenot, Buffet) ou de la droite extrême (Lepen, De villiers) et d'autres plus catégoriels (Voynet, Nihous) qui n'ont aucune chance de remporter cette élection, et trois représentants de la politique libérale et monétariste poursuivie suivie depuis trente années (Royal, Bayrou, Sarkozy).


    Pas de candidat républicain

    De fait, la principale (et mauvaise) nouvelle est l'absence de Nicolas Dupont-Aignan. Aprés le ralliement de Jean-Pierre Chevènement à Ségolène Royal, NDA était le dernier candidat à s'efforcer de proposer un  projet Républicain qui soit assez réaliste tout en étant volontariste pour essayer de sauver ce qui reste de la France. Alors qu'on a vu ces dernières semaines, de nombreux représentants de l'UMP proclamer solennellement qu'il serait inadmissible que « Le Pen ou Besancenot » n'aient pas le nombre de parrainages leur permettant de se présenter, force est de constater que la consigne ne s'appliquait pas à NDA, qui des « petits » candidats « importants » est le seul à être resté sur le carreau. Ainsi, après avoir rendu impossible toute candidature de Chevènement (constamment désigné à la vindicte médiatique comme le responsable du 21 avril 2002), « l'établissement » à empêché NDA de se présenter, privant les citoyens français d'un candidat Républicain social au premier tour de l'élection présidentielle.

    Pour tous ceux qui comme moi s'inscrivent dans un combat Républicain et socialiste, le vote au premier tour n'apparaît déjà plus qu'un second choix.

    Faut-il alors voter blanc comme le proposaient les membres du groupe République ! ? A tout prendre je préfère m'abstenir, pour montrer à quel point l'élection fut dans son organisation même une parodie, d'autant plus que les votes blancs ne sont pas comptabilisés et renforcent paradoxalement la participation électorale et in fine la légitimité du scrutin. Alors, regardons tout de même les candidats en lice.


    Pas la droite...

    Evidemment, j'exclus totalement de voter en faveur de N. Sarkozy, P. De Villiers ou J-M Lepen, pour des raisons qu'il me semble inutiles de préciser. Mais je ne voterai pas non plus pour F. Bayrou. Certains, vraisemblablement de bonne foi, estiment que sa candidature serait en mesure de faire « turbuler » le système, en éliminant un, voir les deux candidats de l'UMP et du PS. Mais une fois à l'Élysée quelle politique mènera F. Bayrou : et bien il poursuivra, avec peut être DSK à Matignon, la même politique en insistant sur des objectifs monétaristes de réduction de la dette ou de flexibilité du marché du travail. Et sur l'essentiel, l'Europe, il va de soi que le candidat de l'UDF ne remettra jamais en cause les décisions et le cadre actuel de l'Union  Européenne. Soyons clair, la ligne politique de Bayrou c'est simplement de contester au PS et à l'UMP le leadership sur la pensée unique, en aucun la remettre en cause.


    Reste la gauche...

    Mon refus viscéral du gauchisme « institutionnel » m'interdit de voter pour la LCR d'O. Besancenot ou pour la candidate des Verts, D. Voynet, ni pour « l'altermondialiste » José Bové.  Je n'ai pas non plus d'affinité avec le programme et la ligne politique de A. Laguiller et de LO. Si je regarde avec sympathie la démarche de CPNT, qui est un mouvement populaire, j'aurai du mal à voter pour un candidat qui défend des intérêts largement catégoriels (bien que les autres candidats ne soient pas non plus exempts d'un tel reproche).

    Ensuite, il y a la candidate du PS, Ségolène Royal. J'ai de gros problème avec sa personnalité et surtout avec la ligne post-moderne et post politique qu'elle défendait jusqu'à très récemment, en particulier en soutenant le « oui » à la Constitution européenne. Force est de constater que son « populisme », s'il est probablement une stratégie électoraliste, l'amène à rompre dans son discours avec une partie de l'orthodoxie européiste et libérale du PS. Les réactions très hostiles de l'aile droite du PS (DSK, Besson...) et la patte manifeste de J-P Chevènement me rendent sa candidature plus sympathique... sans pour autant me convaincre. Ségolène Royal, n'insiste pas sassez sur les points cruciaux que sont la mondialisation et l'Europe, noyant ses quelques propositions timorées (reforme des statuts de la BCE) dans une série de propositions très catégorielles (contraception gratuite pour les mineures...). Sur le devenir du TCE, elle semble avoir pris certains engagements (quoi qu'il arrive une consultation réferundaire), mais reste très floue sur le fait que le TCE doit être clairement abrogé... comme sur sa proposition de « traité institutionnel et social ». Bref, je crains qu'une fois au pouvoir elle n'assume aucune véritable rupture et se laisse phagocyter par les hauts fonctionnaires de Bercy ou de Bruxelles, au non de la stabilité économique, de la réaction des marchés financiers, de l'avenir de l'Europe ou je ne sais quoi encore...

    Au second tour, face à F. Bayrou ou N. Sarkozy, je voterai certainement pour Ségolène Royal, sans aucune illusion mais sans état d'âme. Mais au premier tour, je refuse de cautionner le principe anti-démocratique du « vote utile » pour un candidat du PS qui pour l'instant ne donne pas de véritables gages sur sa rupture politique avec le libéralisme et l'européisme. Si Ségolène Royal poursuivait nettement sa prise de distance vis à vis de l'aile droite du PS et prenait une position forte et claire sur la remise en cause de l'Europe fédérale et libérale, alors je serai peut être amené à revoir ma position...


    Bon gré, mal gré... Schivardi ou Buffet ?

    Après ce – rapide - tour d'horizon il reste que deux candidats :

    -         Gérard Schivardi, un ex-PS soutenu par les Lambertistes du Parti des travailleurs,

    -         Marie-Georges Buffet, candidate du PCF, auto-procalmée candidate de la « gauche populaire et antilibérale ».

    G. Schivardi, se présente sur une ligne politique claire : la Sortie du traité du Maastricht et la défense de l'indépendance des communes. Si j'approuve sans réserve le premier point, le second qui amène M. Schivardi à se présenter comme le « candidat des maires » (ce qui risque de l'amener à ne rassembler que moins de 36 000 suffrages) me laisse plus sceptique. Je ne suis pas non plus, un grand adepte du trotskisme lambertiste... Ceci étant dit, pour défendre le vote du 29 mai 2005, le vote pour Gérard Schivardi peut être un bon compromis.

    Terminons, maintenant sur le cas de la candidate du PCF, M-G Buffet. Ayant souvent voté communiste dans le passé, je regarde avec sympathie la démarche de M-G Buffet. La lecture rapide de son programme m'a plutôt surpris positivement, celui-ci reprenant finalement les grandes lignes d'un socialisme pré- 1983 (nationalisations, rôle de l'Etat, pouvoir d'achat, remise en cause fiannciarisation). Cependant, les poncifs multi-culturalistes et alter-mondialistes figurent aussi en bonne place. En particulier, le quasi-ralliement à l'hypothétique « Europe sociale » me laisse très sceptique. Pour autant, le fait que l'aile droite du parti (hue-sites et rénovateurs) et certains « gauchistes » (LCR, Bové) soient très hostiles à cette candidature m'incite ici aussi à considérer le vote M-G buffet avec intérêt.


    Au final, il n'y aura pas pour moi, ni je pense pour les républicains, un véritable vote de conviction ou même d'adhésion à la présidentielle. Le choix final ne sera donc pas enthousiasmant et n'en aura finalement que moins d'importance. La campagne officielle qui débute la semaine prochaine, sera peut être l'occasion pour les candidats d'affirmer et de clarifier leur ligne politique. J'écouterai, puis je choisirai ce qui m'apparaîtra comme la « moins pire » des solutions...

    Election piège à C... ?

    le Franc-tireur


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