• L'Elysée vient d'annoncer la séparation de Nicolas et Cécilia...
     
    Deux reflexions :
     
    => Sarkozy est donc bien la président de la "rupture"...
     
    => il est intéressant de noter que l'élysée choisit de rendre publique cette annonce - dont tout le monde se doutait depuis longtemps - au moment où deux évenements cruciaux se déroulaient :
    1. La signature par les dirigeants européens, à Lisbonne, du Traité Européen qui reprend trés largement le Traité Constitutionnel Européen (TCE) rejeté par les français le 29 mai 2005
     
    2. le mouvement de grêve pour la défense des régimes de retraites et du service public (qui a été un succés)

    On comprend désormais pourquoi l'Elysée a attendu si longtemps pour annoncer le divorce de notre bon président : il fallait un rideau de fumée médiatique pour éviter de parler des deux événements importants de la journée à savoir  :

    • le retour par la fenêtre du TCE rejeté par réferundum
    • le succés du premier mouvement social du mandat de sarkozy

    8 commentaires
  • Par Henri Sérojtano (Journaliste)    12H10    05/10/2007

    Objectifs hors d'atteinte, pressions, obstacles administratifs... le ras-le-bol monte jusque dans les préfectures.

    "Ca devient du harcèlement moral." Ce cadre de préfecture, dans un département rural, ne mâche pas ses mots. Pour tenir les objectifs -Brice Hortefeux a fixé à 25000 le nombre d'étrangers en situation irrégulière à expulser avant la fin de l'année- il faut nourrir une machine administrative et judiciaire d'une complexité inouïe. Les préfets mettent la pression sur les troupes. A tous les étages. Il faut aller chercher les immigrés en situation irrégulière dans les coins les plus reculés. Pour un résultat final peu probant. Après les policiers, les gendarmes et les magistrats, les agents des préfectures expriment leur nausée.

    Voici son témoignage:

    Nous sommes en situation de harcèlement moral. Cela fait en gros cinq ans que cela dure (depuis l'arrivée de Nicolas Sarkozy Place Beauvau, ndlr). Dans notre petit département, le taux d'immigrés dans la population est inférieur à la moyenne nationale. Nos objectifs sont peu élevés par rapport aux grandes villes . Pourtant, même chez nous, tout le monde craque au bureau des étrangers.

    Pourquoi? Procéder à l'expulsion des étrangers est dur humainement. Surtout quand il s'agit de démunis -soit la quasi-totalité d'entre eux. Il y a aussi les convictions personnelles de chacun en la matière.

    Il y a surtout le sentiment de perdre son temps. Avant tout, le bureau des étrangers s'occupe de l'accueil des étrangers, du renouvellement des titres de séjour, des étudiants, des travailleurs qui viennent régulièrement, de donner des papiers aux conjoints de Français après leur mariage... Bref, participer à l'intégration des étrangers sur notre sol.

    Garanties juridiques très fortes

    Aujourd'hui, les procédures d'expulsion mangent notre agenda. Pour un résultat souvent nul. Pratiquement la moitié de nos procédures échouent. D'un point de vue purement administratif et objectif -sans même se placer au niveau de la morale-, ce système est complètement absurde dans son fonctionnement. Et au final contre-productif.

    On nous fixe des obligations de résultats chiffrées sans nous donner les moyens d'y parvenir. Tout simplement parce que l'étranger en situation irrégulière bénéficie de garanties juridiques très fortes. Des garanties auxquelles le gouvernement n'a pas voulu s'attaquer. Au moment de son interpellation, le clandestin enclenche une machine administrative très lourde.

    Première étape: la préfecture produit un arrêté de reconduite à la frontière. A partir de ce moment, selon la loi, l'étranger ne peut rester en rétention administrative que 48 heures. Impossible avec ce délai de lui trouver un billet d'avion comme un laissez-passer de son consulat. Donc on demande un prolongement de la rétention. Celle-ci ne peut se faire que dans un centre de rétention administrative (CRA). Il n'y en a pas chez nous. Le premier est à 250 kilomètres.

    Mais avant de trouver une place en CRA, il faut obtenir cette prolongation du juge des libertés et de la détention, le JLD. C'est là que ça se corse. Souvent, le JLD, pour une raison ou une autre, casse notre procédure. Ils trouvent tous les prétextes: l'interprète n'a pas signé les bons papiers, la personne interpellée n'a pas pu téléphoner, etc.

    Si la procédure est cassée à cette étape, tout le travail de la police ou de la gendarmerie -qui gardent les clandestins jour et nuit- est réduit à néant.

    Le procureur peut faire appel de la décision du juge, mais il n'a que quatre heures pour le faire. Quatre heures, c'est très court, et il faut prouver que la personne représente une menace à l'ordre public. Le procureur doit démontrer que le rétenu risque de s'échapper dans la nature si on le relâche. La cour d'appel peut quand même parvenir à annuler l'ordonnance du JLD. Entraînant une prolongation de quinze jours de la détention.

    Inégalités selon la nationalité

    Tout n'est pas fini. Il faut trouver une place en centre de rétention administrative à la personne en cours d'expulsion. Souvent, il n'y a plus de place. Nous sommes alors obligés de relâcher tout le monde. Donc nous passons une grande partie du temps à tenter de décrocher des places en centre de rétention administrative, parfois à l'autre bout du pays. Concrètement, cela représente des dizaines de coups de fil, de fax, de bordereaux à remplir. Des heures de travail.

    Souvent, l'individu doit aussi comparaître devant des instances éloignées géographiquement (tribunal administratif, cour d'appel, etc.). Sans compter le passage obligatoire au consulat, en région parisienne mais aussi parfois dans le sud du pays. Le consulat de Turquie se trouve ainsi à... Marseille. Pas très pratique si la personne a été interpellée dans le Nord...

    C'est ainsi que de nombreux détenus sont trimballés en fourgon de police ou de gendarmerie pendant quinze jours et font le tour de France. Le temps d'attendre que les juridictions statuent.

    Certains arrivent au bout de la procédure et arrivent à Roissy. On connaît l'histoire: certains refusent d'embarquer. C'est un délit. Ce qu'on sait moins, c'est que les tribunaux compétents -ceux de Roissy- sont débordés. Et refusent de condamner. La plupart du temps, les réfractaires sont donc relâchés.

    Le plus dur: tous les expulsables ne subissent pas le même sort selon leur nationalité. Prenons les Russes. Leur ambassade leurs refusent systématiquement tout laissez-passer pour retourner au pays. C'est comme ça. Du coup, quand les gendarmes ou les policiers en arrêtent, ils les relâchent.

    On rencontre le même genre de "problème" avec l'ambassade chinoise. C'est très difficile d'obtenir des papiers pour pouvoir expulser quelqu'un vers Pékin. On a aussi rencontré le problème avec certains Etats africains. Comme la Côte d'Ivoire, quand les relations avec la France étaient particulièrement tendues. La non-remise de laissez-passer devient alors une arme diplomatique. Une mesure de représailles. Les Turcs en jouent de plus en plus, avec l'opposition de la France à l'entrée dans l'UE, la reconnaissance du génocide arménien, etc.

    On se retrouve donc avec une population de "ni-ni": ni régularisables, ni expulsables. Une situation grotesque. Et qui va en s'aggravant. Dans le silence le plus total. Car ce genre d'informations circule vite chez les candidats au départ fuyant la misère. On le sait, c'est devenu un argument promotionnel pour les passeurs: "Partez en France, ils vous garderont..."

    La France peut faire pression sur certains pays pour obtenir davantage de laissez-passer, mais pas sur des Etats stratégiques comme la Russie ou la Chine. En revanche si vous êtes d'Afrique sub-saharienne...

    Même à 25000 par an, il faudrait vingt ans

    Tout cela représente une énorme galère. Pour pas grand-chose. Il y a probablement 400000 ou 500000 sans-papiers en France. Même si on en expulse 25000 par an, il faudrait attendre vingt ans. D'ailleurs pour cette année on est encore loin de l'objectif... Début octobre, nous en sommes à 13000 éloignements d'étrangers en situation irrégulière.

    Mais même 25000 expulsions par an résoudraient-elles le problème, compte-tenu des arrivées? Probablement pas. Cet objectif chiffré ne tient pas la route. On sait bien que le principal moteur de l'immigration, c'est la misère et l'absence de libertés dans nombre de pays.

    On sent le même ras-le-bol chez les policiers et les gendarmes. Comme nous, les expulsions leur prennent un temps considérable. Comme nous ils ont l'impression, pendant ce temps, de ne pas "faire leur boulot". On nous demande sans arrêt de couper dans nos budgets, et on fout de l'argent par les fenêtres. Imaginez toutes ces heures payées pour des procédures souvent vouées à l'échec? Nous avons le sentiment de servir de vues politiciennes à court-terme. C'est déprimant


    votre commentaire
  • Comme les quelques internautes égarés sur ce blog et - sait-on jamais - les quelques lecteurs/commentateurs fidèles, s'en seront aperçus, ce blog est en sommeil de puis prés de 3 mois.

    En effet, un changement professionnel m'a amené à déménager, me privant de beaucoup de temps et surtout de connexion internet personnelle...

    Je commence à sortir la tête de l'eau, au moment ou plongent les prévisions de croissance et la cote de popularité du gouvernement... Le franc-tireur devrait donc prochainement ressortir de son maquis...

    Merci de votre compréhension.

    Franc-tireur


    1 commentaire
  • Pioché sur le blog des camrades du MRC de Haute Garonne

    Président de la République française, ou simple gouverneur de l'État (fédéré) "France" de l'Union (fédérale) Européenne ?

     
    Nicolas SARKOZY a été élu président de la République. A ce titre, il est soumis à la Constitution francaise qui dispose en son article 2 que "L'emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge" .

    La photo officielle de son mandat aurait du être  la suivante :                         
     
    Nicolas SARKOZY, Président de la République

    Mais il a osé !

    Nicolas Sarkozy , toujours pressé,  estime sans doute que dans quelques mois, le T.C.E., tel qu'il a été repoussé par le peuple français, deviendra la loi suprême.

    Rappelons qu'il prévoyait  en son article I-8
    "Le drapeau de l'Union représente un cercle de douze étoiles d'or sur fond bleu."

    Pourquoi ne pas faire l'économie d'un nouveau portrait officiel , fut ce au prix d'une illégalité majeure ?

    Ainsi dans toutes les communes de France, que l'Union Européenne cherche d'ailleurs à supprimer, les citoyens auront devant eux la preuve
    - du non respect de la Constitution par  celui qui  en est le gardien ;
    - de la méconnaissance de la hiérarchie des normes, par celui qui promulge les lois
    - de son ignorance de l'origine religieuse de la bannière européenne, qui a été  qualifiée d'étoffe
     mariale. Est ce là  le symbole pour  le chef de l'État de  la "République indivisible, laïque, démocratique et sociale" (article 1 de la Constitution française) ?

    Les symboles en disent plus long que tous les discours !

    Voici donc ce à quoi le nouveau président rêve  :  voir adopter le TCE et devenir ainsi  le gouverneur de  l'État de France, à l'image de Schwarzenegger, gouverneur de l'État de Californie !

    Nous ne pensons pas que la majorité de français l'ont élu pour cà !

    Nicolas SARKOZY, Gouverneur de France

    http://chevenement31.over-blog.com/article-6672032.html


    votre commentaire
  • Face aux pressions de la bien-pensance pour une alliance de la gauche avec l'UDF, il faut le dire clairement : la présidentielle se gagnera par le haut, pas par le centre.

    La déclaration de S. Royal se disant prête à prendre des ministres UDF en cas d'accord politique avec François Bayrou est logique mais préoccupante, pour ceux qui comme moi sont tenants d'une ligne républicaine et socialiste. Certes, un nombre importants des électeurs de François Bayrou sont succeptibles d'apporter leurs suffrages à la candidate de la gauche ou en tout cas s'abstiendront de voter pour N. Sarkozy. Cependant, je ne pense pas que ses appels insistants du pied à l'UDF soient utiles  et porteurs pour la victoire : car personne, et Bayrou encore moins que les autres compte tenu de l'hétérogénité de son électorat, n'est propriétaire de ses voix. En revanche, j'étais plutôt d'accord avec le compromis lancé par Royal au soir du premier tour c'est à dire ne pas lâcher sur l'essentiel (l'Europe, l'economique) mais d'insister sur les convergences institutionnelles (Etat impartial, nouvelle république...). En d'autres terme, S. Royal doit rassembler mais pas chercher à ressembler à l'UDF.

    Mais le retour de Delors, et certaines phrases augurent d'un possible virage social-libéral et europeiste, suffisement préoccupant, pour que je me pose alors la question de mon vote en faveur de S. Royal.

    En effet, comme le souligne J-L Mélechon, le bon score de SR au premier tour est largement dû aux elécteurs de la gauche du NON qui ont choisi de voter "utile" au détriment des autres partis de gauche. Constituer une majorité sociale-libérale autour de Bayrou serait trahir sa base électorale. Ceux-ci se verrai alors trahis et pourrai se dérober pour le second tour. Pire, je crois que se serait donner raison aux électeurs "de gauche" les plus socio-libéraux qui ont voté bayrou, donc à droite, uniquement pour déplacer le centre de gravité politique vers le libéralisme et l'europeisme (1).

    Je crois au contraire que S. Royal ne peut gagner qu'en prenant de la hauteur : en se posant comme une responsable politique courageuse et à l'écoute des citoyens, et surtout en assumant la rupture avec le social-libéralisme européen qui tient lieu de ligne politique au PS, à l'UDF et à l'UMP depuis si longtemps, et que nombre d'électeurs de Bayrou ont voullu rejeter. C'est en tout cas mon souhait pour que la gauche au pouvoir puisse au moins amorcer un changement positif pour la France.

     Franc-Tireur

    (1) Précisons que je ne range pas dans cette catégorie ceux des électeurs de Bayrou qui ont voté pour lui afin de faire "turbuler" le sytème... je n'étais pas d'accord avec leur stratégie mais je les rejoins sur leur objectif.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique