• Cet article a été rédigé par un reporter d'AgoraVox, le journal média citoyen qui vous donne la parole.

    Votre reporter citoyen s'est rendu lundi soir 5 décembre au débat organisé par le Parti communiste français dans le XIe arrondissement de Paris : "Quelle politique de l'immigration ?"

    Madame la sénatrice, dirigeante du Parti communiste français, membre de la Haute Cour de Justice, Nicole Borvo Cohen-Seat, à partir des récentes modifications de la loi Reseda en loi Ceseda, est venue élégamment vomir sur la mauvaise république, et désignait des lois racistes promulguées ces dix dernières années : les lois Pasqua-Debré-Chevènement-Sarkozy. De la part de la présidente du groupe communiste citoyen et républicain, on pouvait se demander si ça ne flinguait pas un peu, à gauche du PS ! Bref, c'était du niveau : tous dans le même panier, et votez Marie-Georges ! On aurait dit un placard de la LCR.

    Sauf que pour faire plein, le Parti communiste français et le Réseau éducation sans frontière, fins organisteurs, avaient fait venir aussi des Asiatiques qui ont fini le débat entre eux, puisqu'aucun ne parlait le français, à part leurs enfants de trois à sept ans qui ne comprenaient pas ce qu'ils faisaient là si tard, il y avait école le lendemain. Brouhaha permanent. Et de politique de l'immigration, et de droit du travail, et de valeur du travail, rien. Sinon que les quotas sont de retourn et que l'on voit à l'horizon le droit du sang dominer le droit du sol.

    Et puis, j'y ai entendu la litanie de tous les cas personnels des personnes venues de l'Afrique, avec ou sans papiers, dont l'un était légalement sur le territoire, payait des impôts, comme tout bon citoyen, mais se sentait discriminé dans son logement, et il avait bien raison.

    Pour sortir de l'exposition des cas personnels, douloureux bien entendu, il était de bon ton de dénigrer la France, quand on est fonctionnaire et membre du Réseau Education Frontière , de cristalliser sur la France tout ce que nos sociétés ont de martial et d'ethnocentrique, de désigner d'un doigt vengeur ce pays de colonisateurs arrogants qui dénie aux autres le droit d'exister, qui fait semblant d'ignorer son histoire et ce qu'elle doit à l'Afrique.

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  • Le tout récent voyage au proche orient de la candidate socialiste Ségolène Royal a fait couler beaucoup d'encre et de salive dans l'hexagone, en particulier à cause des déclarations supposées d'un député libanais comparant les actions militaires israéliennes au nazisme. Pourtant le véritable scandale de la visite de madame Royal me semble être ailleurs : tout d'abord, dans la fluctuation de ses positions diplomatiques en fonction des interlocuteurs ; ensuite, et surtout, dans son attitude, légère voir dangereuse, vis à vis des troupes françaises de la FINUL.

    Ségolène Royal a désormais une maîtrise bien rôdée de la communication médiatique. Pour autant, la succès qu'elle rencontre au proche orient peut s'expliquer tout autrement. En effet,la candidate socialiste change de position diplomatique en fonction de ses interlocuteurs, inaugurant un nouveau genre de politique étrangère : la diplomatie à géométrie variable.

    Ainsi lors de sa visite au Liban, madame Royal prend une position très claire concernant le survol par la chasse israélienne des positions des casques bleus basés le long de la frontière : "Je crois que les survols doivent cesser parce que c'est à la fois l'intérêt d'Israël et l'intérêt du Liban. Il faut respecter le mandat de l'Onu, le mandat de la Finul et donc il faut que ces survols cessent" (Reuters 1/12/06). Mais voilà, trois jour plus tard, lors de sa rencontre avec le premier ministre Ehud Olmert, elle prend une position bien différente. Ségolène Royal justifie désormais les survols des positions de la Force intérimaire des Nations unies au Liban par des appareils israéliens : "Je sais que ces survols sont liés à la défense de la sécurité d'Israël". (AFP, 4/12/06).

    Cette volte face diplomatique est tout d'abord préoccupante, car elle rend la position de la candidate socialiste illisible, ou plus exactement, elle permet aux différentes parties en présence d'y lire ce qu'elles souhaitent. Madame Royal applique aux affaires internationales la même stratégie qui a fait son succès dans les affaires intérieures françaises : celle du « kaléidoscope que l'on se passe de main en main, tel que chacun puisse donner à sa guise au chaos du hasard la forme et la couleur qu'il préfère », selon le bon mot de Didier Motchane (Libération, 10/10/06).

    Mais le véritable scandale est que Madame Royal a menti aux 1.650 soldats français engagés dans la Finul qui risquent leurs vies pour faire appliquer les résolutions de l'ONU et essayer de garantir la stabilité de la région. Alors que lors de sa rencontre avec le Général Alain Pélégrini, commandant de la FINUL, elle demande l'arrêt des survols israéliens qui mettent « en difficulté la Finul, porte[ent] atteinte à sa crédibilité » (Reuters, 1/12/06), elle donne finalement un blanc seing au gouvernement israélien pour qu'il poursuive le survol des positions de la FINUL. Volontairement ou non, consciemment ou non, la candidate socialiste expose ainsi directement les casques bleus, dont de nombreux soldats du pays qu'elle aspire à diriger. Le mépris de la vie de nos soldats au nom d'une pure stratégie de communication est tout simplement scandaleux.

    "J'évaluerai en fonction de propositions qui me sont faites"

    Les errements diplomatiques de Ségolène Royal ne s'arrêtent pas à ce dramatique épisode. Sa position vis à vis du Hamas, évolue jusqu'à la contradiction, au gré de ses interlocuteurs.

    Ainsi, au Liban, la candidate socialiste n'excluait pas « de rencontrer des élus palestiniens du Hamas » (REUTERS 1/12/06). Elle restait toutefois très prudente sur un éventuel contact avec le mouvement islamiste palestinien : « Je verrai les propositions qui me sont faites mais s'il s'agit d'élus démocratiquement désignés, je verrai ». A Gaza, lors de son entretien avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, Ségolène Royal prend position pour le rétablissement des aides financières à l'autorité palestinienne, supprimées par la communauté internationale lors de l'arrivée au pouvoir du Hamas. (« A Gaza, la candidate appuie Abbas », Libération, 4/12/06).

    Bref, au Liban et en Palestine, Madame Royal, bien que prudente, considérait que le Hamas avait une légitimité démocratique, puisqu'elle n'excluait pas de rencontrer certains de ses élus et prônait le rétablissement des aides financières au gouvernement dirigés par le Hamas.

    Volte-face, lors de sa rencontre avec Ehud Olmert : "En l'état actuel des choses, où le Hamas est sur la liste des organisations terroristes, il n'est pas question de parler aux dirigeants du Hamas", (AFP 4/12/06). Elle a néanmoins estimé « qu'il peut y avoir d'éventuels contacts dans le cadre des discussions menées par le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pour former un gouvernement d'union » ; « Encore faudrait-il, a-t-elle ajouté, que le Hamas accepte les conditions fixées internationalement: reconnaissance de l'existence de l'Etat d'Israël et de tous les accords israélo-palestiniens conclus antérieurement, renonciation à la violence » (AFP 4/12/06).

    Si on considère que le Hamas a une légitimité démocratique, ne-serait il pas logique que le gouvernement israélien reconnaisse le gouvernement palestinien sans préalable ? Inversement, si le Hamas est une organisation terroriste, pourquoi lui rétablir les aides financières dont une partie pourrait être détournée pour financer le terrorisme ?

    Seule position sur laquelle la candidate socialiste n'a pas évoluée : le nucléaire iranien. Ségolène Royal s'est fermement engagée contre l'accès de l'Iran au « nucléaire civil » (celui-ci pouvant mener à terme au nucléaire militaire). Ce point mérite d'être débattu car Le nucléaire civil est élément clef du développement économique et écologique (pas de gaz à effet de serre) d'un pays. Par ailleurs, si les déclarations du président Iranien (appelant à « rayer Israël de la carte », ndlr) sont inquiétantes et doivent être prises au sérieux, nombreux sont les analystes qui estiment que l'arme nucléaire sert avant tout à sanctuariser un territoire, c'est à dire éviter une incursion extérieure et non à agresser.

    Il est surtout à espérer que Madame Royal ne rencontre pas le gouvernement Iranien, elle pourrait alors se rallier au droit de l'Iran à disposer de l'arme nucléaire...

    En France, Ségolène Royal met en avant sa féminitié et joue sur les états d'âme des français vis à vis de la classe politique. Force est de constater qu'en matière de politique étrangère elle est loin d'avoir l'âme et la stature d'une Femme d'Etat.

    Franc-tireur

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  • La victoire d'Hugo CHAVEZ, particulièrement massive, est une bonne nouvelle pour le Venezuela, l'Amérique Latine, et l'autre monde qui est à construire : un monde multipolaire, de peuples libres. La légitimité de cette victoire ne saurait être contestée sur des bases objectives.

    Cette victoire est d'abord celle d'un peuple, qui a réaffirmé sa souveraineté face à l'Empire et sa liberté face au bourrage de crâne des médias mondiaux bien-pensants. Cette victoire dans les urnes fait litière des écrits et propos de ceux qui défendent l'ordre établi.

    Cette victoire est celle de principes et de valeurs, ceux du primat du politique et de la solidarité sur la logique financière mondiale.

    Cette victoire est celle d'un bilan social positif, et d'un projet social ambitieux.

    La France n'est pas le Venezuela. Mais il ne nous est pas interdit d'espérer devant cette belle victoire...

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  • Non au viol du peuple par la propagande massive, en faveur du couple Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, candidats officiels de l'Europe fédérale, néo-libérale, antisociale et atlantiste !

    Notamment depuis le référendum et dans la perspective de la prochaine élection présidentielle, tout se passe comme s'il sévissait sur l'Europe un système masqué imposant des décisions stratégiques et tactiques, dans l'intérêt du processus de mondialisation néolibérale et de la maîtrise de l'un de ses instruments, la construction d'une Europe fédérale des länder*, sous le contrôle totalitaire d'une oligarchie anti-nations. Ce système dispose  d'un pouvoir sans partage, contre les peuples et utilise sans nuance un appareil envahissant que l'on peut qualifier  de propagandastaffel, et qui, avec le concours de la droite et de la fausse gauche maastrichtiennes, pratique un lavage de cerveaux permanent, afin de manipuler le peuple de France. Allègrement, le parti socialiste est globalement impliqué dans ce viol du peuple. Tout comme l'UMP de Nicolas Sarkozy. Du « pareil au même» disions nous déjà en 2002.


    « ...Nous avons menti matin, midi et soir... »
    Aveu du Premier Ministre, socialiste, de Hongrie, Ferencs Gyurcsany.

    Le mensonge comme instrument de manipulation politique. La majorité significative des Français qui a voté non au référendum sur la constitution européenne a choisi ce rejet historique, précisément parce qu'elle ressentait bien le caractère antisocial, antirépublicain, atlantiste et antinational, (dans le sens populaire et ouvrier du terme, que soulignaient déjà Marx et Engels) de ce texte.

    La majorité du parti  socialiste et en premier lieu Ségolène Royal, ont appelé à voter oui, contre la souveraineté populaire et le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Comme son parti, Ségolène Royal est fédéraliste, c'est-à-dire qu'elle entend construire une Europe supranationale. Plus que d'autres socialistes, elle est farouchement régionaliste. Elle affirme d'ailleurs : « Si en 2007, les Français nous font confiance, nous ferons une décentralisation jusqu'au bout et sans peur et sans reproche. » Cette vision est une attaque directe contre l'Etat et plus précisément contre l'Etat nation. C'est même  l'attaque la plus classique des partisans de l'Europe néolibérale, qui entendent détruire la France républicaine par le haut, avec le fédéralisme et par le bas, à travers le régionalisme et l'ethnisme. Contrairement à ce qu'affirment les citations suivantes, tirées du journal Le Monde, Ségolène Royal n'est aucunement crédible quand elle se réfère à la Nation, qu'elle viendrait de découvrir, alors qu'elle et son parti, la combattent depuis des décennies.

    Non à l'
    intox :...Sous le titre "Ségolène Royal exalte la nation". Le Monde, journal officieux de la pensée unique, du 30.09.06, affirme : Tout au long de son discours, Mme Royal a exalté la nation et appelé à « refonder le pacte républicain" ». « Plus les insécurités quotidiennes et sociales et les précarités gagnent du terrain, a-t-elle déclaré, plus les Français ont mal à la France et plus ils s'inquiètent de la pérennité de la nation, moins ils sont portés à la vouloir généreuse avec les siens et hospitalière avec les autres. »... «Le National et le social »  Elle poursuit : "Le drapeau tricolore et la sécurité sociale, l'emblème de la République et les outils de solidarité, voilà ce qui cimente en premier lieu l'appartenance commune (...). Car chez nous, on le sait, le national et le social marchent ensemble, et c'est l'Etat qui est garant de cette alliance."  Cela rappelle Jacques Chirac promettant de combattre la « fracture sociale » avant d'aller décider de privatiser EDF / GDF, avec Jospin. Cela rappelle aussi le premier ministre socialiste de Hongrie lorsqu'il reconnaissait  avoir menti, lui et ses amis, à son peuple, là encore au nom de l'Europe, avant les élections.  En effet, des projets fédéralistes porteurs de casse sociale, Ségolène et son parti en parlent très peu. C'est qu'elle a pris conscience du fait que le peuple, quant à lui, fait la liaison entre la République, la question sociale et la nation.

    Le quotidien espagnol El Pais et d'autres, soulignent que «  les deux candidats (Royal et Sarkozy) partagent une autre caractéristique ou plutôt une même maladie grave : « la sondagite aiguë ». « En lieu et place de leaders qui précèdent l'opinion publique, la sondagite aiguë produit des politiques qui courent après l'opinion et lui donne ce qu'elle veut ». En réalité, si l'un ou l'autre était élu, immédiatement, la nation redeviendrait à leurs yeux historiquement dépassée afin de reprendre l'application solidaire de leur programme commun : le Traité de Maastricht et sa suite.

    Nicolas Sarkozy, pas plus que Ségolène Royal, n'est véritablement attaché à la nation. Sarkozy n'est pas davantage crédible quand il essaie de se faire passer pour un gaulliste, voire pour un gaulliste de gauche. Il est dangereux lui aussi. Il trouve son inspiration liberticide dans le courant libéral néo-conservateur américain. Le couple Royal Sarkozy est clairement atlantiste et proaméricain. L'un est connu pour son allégeance à G.W. Bush, l'autre bénéficie d'un soutien de l'impérialisme US, tendance Clinton. Construisons une alternative : l'union du peuple et de la  France républicaine, autour de la souveraineté populaire et du progrès social.  

    Claude Beaulieu. info@comité-valmy.org

    *(Ce terme désigne des régions autonomes allemandes disposant  de leurs propres institutions, système évidemment incompatible avec la Républicaine Une et Indivisible)         

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  • par Alain COTTA, Professeur d'économie à l'université de Paris-Dauphine


    L'euro devait tout nous apporter : croissance. investissement, emploistabilité monétaire. Quelque trois ans après sa création, quels constats peut-on établir sur les conséquences non pas prévues, mais réelles de son avènement ?

    Le premier est que la promesse relative à la croissance et à tout ce qui va avec n'a pas été tenue. Encore est-ce là un jugement tempéré. Comme on peut le constater, non seulement la croissance n'a pas été au rendez-vous, mais la stagnation s'est imposée en France, et une véritable récession en Allemagne. Quelle est la responsabilité de l'euro dans la conjoncture la plus difficile que les pays européens -hors l'Angleterre - aient connue depuis 1975, c'est à dire depuis trente ans ? Comme toujours, lorsqu'il s'agit de déterminer le rôle spécifique d'un phénomène économique parmi tous ceux qui font la conjoncture, la mauvaise foi guette l'observateur. Aussi faut-il avant tout incriminer toutes les autres causes évidentes de ce recul.



    la suite >>> http://www.nationetrepublique.fr/pages/dossiers/europe/euro/cotta2.html


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